Nader Aghakhani, né en 1971, commence le Târ à l’âge de dix ans avec Djamal Samawati à l’institut Tchwosh (conservatoire de musique persane de Téhéran).

En 1985, il vient en France et de 1987 à 1991 apprend le radif (le répertoire de la musique classique persane) et des pièces composées par des grands maîtres avec Dariush Talâï. Pendant ces mêmes années, il travaille plusieurs des pièces composées pour le Târ par Hossein Alizadeh avec celui-ci et de 2001 à 2004, il profite de l’enseignement de Mohamad Reza Lotfi, lors des stages à Paris.

Avec une formation classique, désireux de rencontrer des musiciens baignés dans d’autres univers musicaux et d'étudier le son du târ dans différents registres, il n’a pas hésité à participer à la création de formations expérimentales.

Après des concerts de musique classique persane (1996/99) avec Farshad Soltani et Keyvan Chemirani, il crée avec Frédéric Garcia une formation musique expérimentale, de free jazz (Zaubkardan, depuis 1997). Ensembles ils parviennent à inventer un langage musical personnel à partir de compositions originales et d'improvisations.

Depuis 1997 installé à Paris, tout en collaborant avec divers ensembles de musique persane, il poursuit le chemin du métissage musical (world musique, musique expérimentale) dans des rencontres : Salon de musique, réunissant la musique indienne (Henri Tournier), persane (Sh Taherzadeh, R Fallah rad), arménienne (Gaguik Mouradian) et tunisienne (Dorsaf Hamdani), pour une tournée en France en 2004; Mozaïque flamenco perse, chant sépharade et flamenco avec Flor Capo (chant), Dimitri Puyalte (guitare) en 2002, 2019 (avec Mina Aghakhani)… À partir de 2007, en compagnie de Taghi Akhbari (chanteur) avec qui il a crée l'ensemble Delgocha et Bruno Caillat (tombak), afin de marier leur univers avec la musique baroque, il collabore avec l'ensemble Doulce mémoire dirigé par Denis Raisin Dadre. Ils se sont aussi produits avec l'ensemble Capilla flamenca en Belgique et en Autriche et  toujours dans le même univers (la musique baroque) avec Jean-Paul Rigaud, directeur artistique de l'Ensemble Beatus.  En 2018 ils ont participé aux rencontres autour des musiques sacrées du monde et du Festival de Fès. La même année ils ont mêlé la musique persane à la danse contemporaine (Thomas Lebrun, Odile Azagury et Julie Bougard). Par ailleurs ils ont aussi accompagné les danseuses persanes Féreshté Nasr (David Bruley à la percussion) et Padideh Pourmir en 2019 (Julien Lahaye à la percussion). 

Après avoir interprété avec divers ensembles le répertoire de la musique classique persane et expérimenté différents univers musicaux, Nader Aghakhani poursuit son voyage musical en composant ses morceaux inspirés par l'air du temps, la poésie classique et contemporaine persane et participe à de nouvelles expériences musicales au grès des rencontres…